Deux événements durant la même semaine ont démontré encore une fois un traitement médiatique bien différent. Ils devraient sûrement nourrir les candidats à l’élection présidentielle, entre promesse de pouvoir d’achat et baisse de chômage.
A Grasse, ville moyenne de la côte d’Azur, un jeune a pété un câble et a voulu fusiller tout son lycée. Lorsque j’ai entendu la nouvelle à la radio, on a de suite préciser que ce n’était pas un attentat terrorise, histoire de rassurer la population, l’acte terroriste (islamique) étant devenu le summum de l’acte violent, tout le reste n’est que fait divers.
Alors on lui a trouvé toute les excuses à ce petit, il aurait agit car ces copains de classe l’embêtait, le pauvre ! Il lui a manqué un suivi psychologique, on a pu su l’accompagner dans sa fragilité, qu’il était inspiré par la tuerie de Colombine, ben oui, on ne vas pas dire qu’il a été inspiré par le Bataclan… BFMTV a titré « l’acte fou d’un jeune homme fragile ». C’est tout juste si lors de son procès on va pas lui demander la relaxe. Bien sûr, les partisans du tout sécuritaire, comme Estrosi, veulent mettre un vigile ou un policier à chaque établissement scolaire. Et vu qu’on veut supprimer des fonctionnaires, on va remplacer les professeurs par une présence sécuritaire, plus rassurante pour les citoyens, que d’être réellement efficace.
Par contre, on essaye pas de trouver des causes sociologiques, voire géopolitiques, pour ceux qui commentent des actes terroristes au « nom d’Allah ». Valls avait carrément dit « qu’expliquer c’est excuser ». Dans le pays des lumières on éteint la réflexion dès qu’ils s’agit des métèques. Ils y en a qui essayent bien d’expliquer, mais leur voix est marginale, avec le risque d’être qualifié d’islamo-gauchiste, même si certains médias leur permettent de s’expliquer, soyons juste. Mais dans la majorité des penseurs, intellectuels, polémistes, ils s’improvisent en exégèse et relie ces actes violents à des interprétations de sourates, que ces djihadistes n’ont sûrement pas méditer.
Autre tonalité pour Orly
Pour l’attaque qui a eu lieu deux jours après, la qualification d’attaque terroriste a été quasi unanime dans les médias. Il avait tout du profil type, un nom arabe, passé par la case prison, où il se serait radicalisé là bas. Pour autant, en regardant de plus près les faits et son profil, il y a de quoi être nuancé. Si on lit un des nombreux articles disponibles comme celui de La Dépêche, le tueur aurait agit défoncé à la cocaïne et bourré, a passé la soirée en boite, a carrément tiré sur les policiers cette nuit, et dans sa lancée suicidaire, s’en est pris à des militaires à l’aéroport d’Orly qui l’ont abattu.
On essaye de trouver par tous les moyens de relier par tous les moyens a relier sa stupide agression en un acte djihadiste, terroriste. Avec Nice on a eu la radicalisation express, là, on a la radicalisation instantanée. Donc en une nuit blanche, il a lu le manuel complet du parfait djihadiste Al-Suri faisant 1000 pages, prêté allégeance à Daesh sur Twitter et fait un skype avec Baghdadi. En admettant, chose a prendre vraiment avec des pincettes, qu’il aurait fréquenté des radicaux en prison, au vu des témoignages, de son père et de ses proches, le décrivant comme un toxico, ne faisant pas la prière, où le rapport avec la religion de son acte ? Son père doit se justifier qu’il n’était pas un terroriste. ça ne suffisait que son fils passe un tiers de sa vie en prison, jusqu’au bout il aura fait souffrir. Au passage, de nombreux site infos montrent une photo de lui, mal pixelisée, au regard dangereux, quand aucune image du paumé de Grasse n’a circulé.
Et on a encore un exemple avec l’attaque du bus de l’équipe du Borussia Dortmund, la seule chose qui compte pour les médias et par analogie pour nous, est-ce que c’est un attentat terroriste, par la mouvance islamiste, cela va de soi ? On est tenue en haleine par cette interrogation, qui dissipera nos doutes, et nous rassurerons dans nos certitudes.
Allons droit au but, dorénavant, chaque acte de délinquance, aussi condamnable qu’il doit l’être, commis par un arabo-musulman, peut importe son parcours, sera de plus en plus qualifié de terroriste si l’action le permet, où l’Islam sera mis au cœur. De plus, dès que le qualitatif « terroriste » est utilisé, on ne trouve plus d’association antiraciste pour les défendent, voir organiser des manifestations, c’est leur limite à eux aussi visiblement… On a maintenant le terroriste alcoolo-toxico, encore quelques années et on aura l’enfant terroriste. Tout les moyens sont bons pour tenter de détruire cette religion et ses adeptes. Dans leur ennuie de vieux soixante-huitards qui ont mal vieilli, critiquer l’islam est leur nouvelle (et dernière) transgression. En attendant ceux qui ont leur argent dans les paradis fiscaux doivent bien rire de ces balivernes…
En tous cas mon foyer sera toujours ouvert pour ceux qui veulent discuter.