La frontière entre un raciste islamophobe et partisan de la laïcité est de plus en plus poreuse ( Mais y avait-il une différence avant ? ). Il m’arrive de laisser un commentaire sur Tweeter, comme sur Facebook, le risque est de tomber dans discussions et des débats qui n’en finissent pas. Comment les différencier quand les références intellectuelles sont les mêmes. Voici un échange que j’ai eu sur un Tweet de Céline Pina, celle (politiquement à gauche) qui avait comparé le voile à une croix de nazi.
Et oui, comme le voile n’est pas un accessoire de mode mais marque l’adhésion à une idéologie qui considère le… https://t.co/meDeOZdZln
— Céline Pina (@celine_pina) 22 janvier 2018
Je lui ai simplement répondu :
Qui considère quoi ? Je vous invite à manger chez nous. Ma femme porte le voile. On pourra même filmer les discussions. Vous verrez qu’entre la théorie, les préjugés, et la réalité, il y a un monde. Réfléchissez, l’invitation est lancée !
— ethik-life (@ethik_life) 22 janvier 2018
Je n’ai pas tardé à avoir une réponse, mais pas de Pina :
Et ensuite ca change rien. Aussi gentil que je sois si je porte une croix gammee sur mon t shirt, aucun comportemen nannulera le sens du symbole. Pareil pour le voile. Il a un sens univoque.
— Michael Cileo (@MCileo) 22 janvier 2018
Voilà qu’il reprend la croix gammée, comment arrive-t-on à faire cette comparaison ?
Comparaison n’est pas raison.
— ethik-life (@ethik_life) 22 janvier
On voit vos références.
— ethik-life (@ethik_life) 22 janvier 2018
Là, il me sort toute la fine équipes dont la plupart sont des collabeurs harkis, d’ailleurs, il manque Lydia Guirous, mais il temps pour moi de me coucher, et je préfère couper pour la journée.
C’est surtout leur fond de commerce à toutes les personnes citées. Ils sont tellement obnubilé par la question qu’on se demande s’ils sont heureux. En tous cas, nous, on est serein. Bonne nuit.
— ethik-life (@ethik_life) 22 janvier 2018
Après une bonne nuit, il était sûr qu’il n’allait pas me laisser tranquille, faut poursuivre du musulman jusqu’au bout, voilà que j’apprends que nous faisons partie de l’axe du mal, heureusement que je ne l’ai pas lu avant de m’endormir, sinon j’aurais fait des cauchemars.
Putain vous laisser pululer sur votre page des adorateurs de ce nazi de erdrogan… sereins ? Bah oui je suppose que laxe du mal etait tres serein aussi
— Michael Cileo (@MCileo) 22 janvier 2018
D’ailleurs, je ne vois pas le rapport avec Erdogan, mais bon… Le président turc est le nouveau führer. Ce qui n’empêche pas que de milliers de touristes vont à Istanbul, je suppose donc que sous Hitler, on allait en masse en vacances à Berlin. Vous avez compris qu’à ce rythme, on n’est pas près d’avoir une issue et je ne vais vous citer tous les tweets, car la rhétorique est classique, quotidienne, redondante, et on passe par l’antisémitisme, je lui rappelle quand même que les juifs participaient à la vie économique à Constantinople dans l’empire Ottoman.
Ca nexcuse pas les persécutions presentes et la haine en hausse. Je repete linsulte repandue dans les pays arabes : yahoudi.
Je rappelle les quartiers perdus de la republique : agressions envers juifs— Michael Cileo (@MCileo) 23 janvier 2018
Et voilà qu’il commence à faire des menaces, j’essaye d’en savoir un peu plus interlocuteur.
Vous êtes procureur ?
— ethik-life (@ethik_life) 23 janvier 2018
Et là, il me sort une réponse exceptionnelle :
Non je suis charlie. Mais cest normal je suis français. Impossible detre francais sans etre charlie
— Michael Cileo (@MCileo) 23 janvier 2018
Que puis-je répondre ? Et d’ailleurs il était temps pour moi de quitter le monde virtuel. Les Charlies ont imposé une dictature de la pensée qu’ils leur permettent de trier entre les bons et les mauvais Français, on risque d’être pénalement responsable si on n’affiche pas pleinement la nouvelle religion d’état. La sécularisation a fait que pour la moindre chose, ils s’attachent à ça, guère mieux que ceux qui idolâtre une vache, l’injonction à adhérer à ce slogan publicitaire ressemble à l’obligation d’adorer le leader nord-coréen Kim Jong-Un. Et la réflexion pourrait continuer encore bien plus sur Charlie.