Depuis des siècles, en Afrique de l’ouest on emploie l’huile de palme pour la beauté de la peau. On ne compte plus ses propriétés. Par ailleurs, la cosmétique ne s’y est pas trompée car nombre de produits sont composés de cette huile ou de ses dérivés. En effet, l’huile de palme rouge soulage beaucoup de problèmes de peau. Naturellement riche en vitamine A et E, l’huile soulage les peaux sensibles, atténue les coups de soleil ou encore les vergetures… Elle est connue pour être une plante complète car chacune de ses parties est utile d’une façon ou d’une autre. A partir de l’écorce, on a le vin de palme, à partir des graines on extrait l’huile de palme, et du combustible pour le feu et enfin avec les feuilles il est possible de confectionner divers objets du quotidien tels que chasse mouche ou encore balais traditionnels. Dans cet article, nous nous intéresserons à l’huile de palme qui bien qu’ayant eu mauvais presse pendant longtemps se révèle d’une grande valeur nutritive.
Les propriétés nutritives de l’huile de palme méritent d’être indiquées dans un contexte où la désinformation sur ce produit se poursuit, influençant négativement les décisions des consommateurs et dévalorisant ce produit. Il convient donc de rassurer les consommateurs sur l’apport positif de l’huile de palme pour leur santé afin de taire ses détracteurs.
L’huile de palme fait partie de la grande famille des huiles végétales. Cette source de nutrition à base de matière grasse peut fournir à l’organisme humain un apport bénéfique pour la santé. L’huile de palme est recommandée sur le plan nutritionnel et aide le corps à rester en bonne santé en général.
Comment s’obtient l’huile de palme?
L’huile de palme est obtenue à partir de la pulpe du fruit du palmier à huile. A ne pas confondre avec l’huile de palmiste qui elle est obtenu à partir de l’amande de la palme. L’huile de palme vierge est de couleur rouge et est extraite par pression à chaud de la noix. Les palmiers qui servent à produire cette huile sont cultivés principalement en Afrique mais également en Malaisie et en Indonésie. D’après Jean-Paul Jamet, ingénieur agronome et Secrétaire général du Centre national pour la promotion des Produits Agricoles et Alimentaires (CNPA), « Depuis 2005, il s’agit de la première huile végétale produite dans le monde ». Cette forte disponibilité s’explique par le fort rendement du palmier à huile. En effet un hectare de palmier à huile permet de produire 5 à 6 tonnes d’huile par an contre 1-1,5 tonne de colza ou de tournesol sur une même superficie. Ce qui permet de se procurer l’huile de palme à prix nettement plus bas que la majorité des huiles végétales.
Le principal usage de l’huile de palme est alimentaire. On la retrouve dans des huiles de fritures, de nappages, des biscuits. Au Sénégal en particulier, il sert à la préparation du traditionnel Soup Kandja. Une partie va dans l’oléochimie (bougie, cosmétiques…). Voyons ensemble tous les points positifs : Une huile nutritive
1. Une huile nutritive
L’huile de palme est une excellente source de nutriments. Elle contient de la vitamine K, de la vitamine E, des quantités élevées de bêta-carotène et d’acides gras sains. L’huile de palme conserve une forme semi-solide à une température ambiante et contient 50% de matières grasses insaturées. Dans bon nombre de pharmacies, les pharmacies en ligne et les supermarchés locaux, vous verrez que l’huile de palme est largement disponible et est considérée comme sûre pour la consommation quotidienne en raison de l’absence d’effets secondaires.
L’huile de palme se présente sous forme de triglycérides à chaîne moyenne que l’on peut retrouver dans du lait maternel, les huiles tropicales et la matière grasse du lait. Elle est hautement recommandée aux personnes souffrant de problèmes digestifs qui doivent suivre une alimentation saine. L’huile de palme présente un apport calorifique important et constitue une grande ressource revigorante. Pour les sportifs il s’agit de la meilleure source d’énergie supplémentaire.
Une cuillère à soupe d’huile de palme contient 40% de gras mono-insaturés, 50% de gras saturés et 10 de graisses polyinsaturées. Cette quantité spécifique d’huile de palme contient 120 calories, de la vitamine K 1mcg ainsi que de la vitamine E 2,17 mg.
2. Bonne pour la peau
Grâce aux bêta-carotènes qu’elle contient, l’huile de palme, et plus particulièrement l’huile de palme rouge, prépare la peau au soleil. Elle prévient en effet la déshydratation. En été toujours, et en soin après-soleil, vous pouvez mélanger votre huile de palme avec de l’huile de coco. Hors saison estivale, l’huile de palme s’utilise en baume, mélangée avec d’autres huiles végétales, pour les peaux sèches, déshydratées ou gercées. Elle aide aussi à retrouver de l’élasticité. Pour avoir la peau douce, vous pouvez également verser quelques gouttes d’huile de palme dans l’eau de votre bain.
3. Très bien pour les cheveux
En effet, en plus de ses propriétés nourrissantes, c’est une protection solaire et un soin waterproof. En été, chouchoutez et nourrissez vos cheveux avec cette huile. Elle peut s’appliquer en soin avant shampooing pour nourrir la fibre capillaire et aussi le cuir chevelu. Elle ravive les pointes et donne du soyeux à la chevelure. De plus, elle aurait la capacité d’assouplir les cheveux et d’agir comme un démêlant. Excellente pour sceller l’hydratation dans les cheveux, elle créée une barrière entre vos cheveux et l’extérieur. Pour cette raison, hydratez bien vos cheveux avant de l’utiliser. Et à moins que vous n’alliez-vous baigner à la mer ou à la piscine, ayez la main légère en utilisant cette huile comme huile de scellage. C’est l’alliée beauté pour les cheveux bouclés, crépus, frisés mais pas uniquement. C’est un très bon soin pour les cheveux lisses également.
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4. Utilisée en Afrique et en Asie depuis des siècles
Qui sommes-nous pour faire la morale à d’autres peuples ? Après-tout, en plus de les avoirs colonisés, on leur a fait croire que le lait maternel était mauvais pour la santé, des campagnes contre l’allaitement ont été menées, tout cela pour refourguer du lait infantile industriel en poudre, dont beaucoup ne pouvaient l’utiliser, faute d’avoir de l’eau potable… Alors, si on (l’Occident) leur dit que l’huile de palme est mauvaie, ils ont toutes les raisons de se méfier.
Il ne faut oublier les origines de cette huile traditionnelle qui trouve sa source en Afrique de l’Ouest. C’est là, il y a longtemps, quelque part dans les parties occidentale et centrale du continent que les gens ont commencé à utiliser la plante pour leurs besoins. Ils ont découvert des douzaines d’utilisations pour la plante et sont rapidement devenus partie intégrante de leurs systèmes alimentaires et de leurs économies et cultures locales. Dans les chants traditionnels de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, le palmier à huile s’appelle « l’arbre de la vie« .
De nos jours, des dizaines de millions de personnes en Afrique, dépendent de cet arbre pour leur nourriture et leurs moyens d’existence. Et cet arbre ainsi que son utilisation traditionnelle sont particulièrement importants et pertinents pour les femmes. Pour elles, l’huile de palme est un ingrédient essentiel pour élaborer les plats locaux, une ressource pour la médecine traditionnelle et un aliment pour le bétail. la plupart des palmiers à huile sont encore cultivés dans des palmeraies situées dans des forêts mixtes.
Ce sont souvent des familles individuelles qui prennent soin de ces palmeraies et les transmettent de génération en génération. On peut trouver des palmeraies semi-sauvages de ce type dans de grandes parties de l’Afrique, du Sénégal au sud de l’Angola, sur les rives du lac Kivu et au Tanganyika, sur les côtes de l’Afrique de l’Est, ou même sur la côte occidentale de Madagascar La plus grande superficie de palmeraies sauvages ou semi-sauvages du continent se trouve au Nigeria, avec plus de 2,5 millions d’hectares. Les agriculteurs d’Afrique occidentale et centrale cultivent aussi le palmier à huile, en le mélangeant avec d’autres cultures comme les bananes, le cacao, le café, les arachides et les concombres.
5. Une huile rentable et écologique
L’argument de l’écologie et de la déforestation sont les premiers sortis par les détracteurs de cette huile. Certes on ne peut minimiser cet impact, il suffit de quelques cliques sur Internet pour voir les images de ces Orangs-outans tristes de voir leur habitat détruit, et comme pour les Syriens bombardés, on ne peut qu’en être sensible. Il ne reste plus qu’à faire des aumônes à Green Peace, ou WWF, avec notre carte bleue, en ligne, installé sur notre canapé, ou au bureau, et envoyer des commentaires de notre indignation, dans notre beau pays qui est la France, qui ne produit plus grand-chose, mais qui consomme toujours autant. Essayons de prendre de la hauteur est mettons en perspective la production de l’huile de palme avec d’autres huiles :
il faut garder à l’esprit que l’huile de palme a de nombreux avantages en termes de productivité, de volume de production, de prix, de qualité et de conservation si on la compare à d’autres sources possibles d’huile végétale comme le colza ou le soja. Cela explique évidemment son succès sur le marché. Ainsi, les arbres à huile de palme produisent presque 10 fois plus d’huile à l’hectare que le soja et 5 fois plus que le colza. D’autre part, la production d’huile de palme nécessite environ 70% moins d’engrais, de pesticides et de carburant pour produire la même quantité d’huile de colza ou de soja.
Remplacer l’huile de palme par d’autres plantes aura donc un impact environnemental certain.
Plus important encore, il faut éviter de tomber dans le piège qui consiste à séparer le développement économique de l’amélioration de l’environnement. En effet, l’histoire de la déforestation montre qu’au moins 90% de la déforestation causée par les êtres humains s’est produite avant 1950. Ces derniers ont, en effet, défriché d’importantes zones forestières afin de se fournir en logement, en nourriture, en chaleur et en toutes sortes d’objets. L’utilisation massive du charbon à partir du 19e siècle a néanmoins marqué le début de l’inversion de cette tendance qui allait s’accélérer avec l’avènement du gaz naturel et du pétrole. Ces nouvelles sources d’énergie ne furent pas seulement des substituts aux combustibles issus de la biomasse. Elles améliorèrent aussi considérablement la productivité agricole et réduisirent le besoin en animaux de ferme, qui eux-mêmes consommaient une portion significative des récoltes céréalières. La France a sans doute été le premier pays à expérimenter ce qui a depuis été décrit comme « une transition forestière », à savoir que la surface consacrée aux forêts s’est accrue d’un tiers entre 1830 et 1960, et d’un quart supplémentaire depuis 1960. En Malaisie – un des principaux producteurs d’huile de palme -, les forêts sont aussi en croissance.
Avec l’approche du Parlement européen sur l’huile de palme, on a l’impression qu’une Europe prospère et développée aurait le droit moral de réduire les opportunités de marché des pays émergents sans réaliser que cela va réduire leur développement économique et environnemental. Tout ceci est à l’opposé du but à long terme qu’il s’agit d’atteindre.
Huile de palme et développement durable
Dans les plantations et les raffineries, plusieurs nouvelles approches et technologies visant à réduire l’impact de l’industrie sur l’environnement ont été adoptées au cours des dernières années. Le secteur de l’huile de palme cherche à atteindre les plus hauts standards de développement durable. Avec sa canopée verte et hermétique, une plantation de palmiers à huile partage de nombreuses caractéristiques avec la forêt tropicale. Elle constitue d’ailleurs un puits de carbone plus efficace pour l’absorption des gaz à effet de serre. Si une forêt tropicale assimile 25,7 tonnes de matière sèche par hectare et par an, une plantation de palmiers en assimile 44 tonnes par hectare et par an, selon une étude. Il faut aussi souligner que la production de matière sèche reste élevée pendant les 25 années du cycle de vie économique du palmier. En Malaisie, le palmier à huile est cultivé sur environ 56 % des terres agricoles, ce qui représente un peu moins de 12 % des zones terrestres du pays. Cette étendue respecte la superficie autorisée par le Plan National Agricultural 3 (PAN3) 2000-2010. Et avant-tout, privilégier des produits bio et consommation durable !
Source wrm.org La tribune Seneweb