Voilà ce que je disais sur Emmanuel Macron avant son élection :
Il y a Macron, le jeune start-upper. Mélange de pragmatisme et surtout de vide absolu. Autant, il peut avoir une bonne analyse sur les 35 heures. Mais lorsqu’il dit, il faut une solution politique sur la Syrie, c’est comme dire qu’il faut se sécher quand on est mouillé. Il est dingue aussi, de faire abstraction de ses activités chez Rothchsild. A l’heure d’internet il n’est pas possible de nier qu’il a piloté la fusion-acquisition de Pfizer par Nestlé. Pfizer est spécialisé dans le lait en poudre infantile, propagé en Afrique, dans des pays sans eaux, dont des campagnes contre l’allaitement ont été menées depuis des décennies. Il a bradé aussi Alstom aux américains. Tout ça devrait le disqualifier, mais non. Au contraire, dans ce monde sécularisé, il choisit l’incarnation christo-mystique, et ça marche ! Les foules ont foi en lui, leur adoration leur font tout oublier : son programme inexistant, son jeune âge, le fait qu’il n’a jamais été élu, qu’il a été gouvernement… Tout ça est secondaire, aux oubliettes, tous trouvent en eux quelque chose de Macron.
Et entre les deux tours de l’élection, j’avais même rédigé un article, suite à l’appel des penseurs et organisations musulmanes à voter pour le candidat d’En Marche, s’intitulant en Macron ou la tentation de l’Antéchrist, qui, à l’heure actuelle, a été l’article le plus lus de ce site…
Et depuis son élection, je n’ai pas changé d’avis, on nous a vendu le renouveau de l’Assemblée nationale, en prônant le dégagisme, avec des Français qui ne voulaient plus d’une classe politique, qui en avait fait de leur mandat, un métier, dont certains sont là depuis 30 ans. Mais tous ces novices sont du pain béni pour l’équipe de Macron, il pourra passer toute ses réformes, ces jeunes députés ne connaissant guère le fonctionnement de l’Assemblée nationale, voteront bêtement les lois, comme des rameurs dans une galère, ramant sans savoir quelle est la destination. Mais revenons à sa participation à l’iftar, dont j’ai fait l’effort de regarder son discours de 20 minutes…
Forcément, il a parlé de terrorisme
Face au fanatisme, de prendre, nous les musulmans, nos responsabilités, menace de vivre-ensemble, combat politique, morale, bref tout ce qu’on connaît déjà. Si c’était si simple de chopper les gars fanatisés, on les aurait déjà mis hors circuit… En aucun moment il nous dit où en sont ses troupes dans le combat contre DAESH sur le terrain. Et aussi, les bavures commises…
La République érigée en valeur suprême
J’ai attendu de savoir à quel moment il allait prononcer le mot laïcité. Il ne l’a tout simplement pas prononcé. Mais il a prôné la république, plus fédératrice, moins clivant, moins stigmatisant. Mais le but recherché est le même, car ce qui compte dans la république est le respect de ses valeurs. Lutte contre le communautarisme, discours dans les mosquées, à l’extérieur…
Formation des imams
Et pour que les valeurs de la France soit respectées, quoi de mieux que de former soi-même ses imams. Le prochain but, avec la participation des organisations musulmanes, est d’avoir des imams aux discours formatées, où les questions de foi seront des plus simples – qui sont, bien sûr, essentiel – comme le respect des voisins, ne pas s’énerver, pour le reste… La France agit comme à l’époque des colonies où elle formait ses propres orientalistes pour interpréter les textes dans leur sens.
Regardé le discours est faites-vous votre propre avis, peut-être ne suis-je pas objectif, qu’il faut saluer ce genre d’initiative, qu’on a notre Justin Trudeau à la française. Il est vrai que l’année dernière, il n’y avait pas le Président, et le discours était bien plus tendu.
En tout cas, j’espère qu’il a bien mangé !