Le conflit palestinien est la mère des conflits. Cette terre grande comme deux territoires français, sans une goutte de pétrole, arrive à déchaîner les passions, de l’Amérique du Sud au Japon.
Car ce conflit représente bien plus qu’un différent de cohabitation entre voisins. Pour commencer, c’est le dernier endroit dans le monde où il y a de la colonisation, où les seules réactions que suscitent cette spoliation de terre, de par les dirigeants des grandes puissances sont : c’est regrettable, c’est pas bien… Bref, cette colonisation est en réalité sponsorisée par vous savez qui.
Ensuite, c’est l’Occident contre l’Orient, le Nord contre le Sud, David contre Goliath, sous fond de religion. On peut toujours dire que c’est politique, mais ce conflit ne se déroule pas en Antarctique au milieu des pingouins. Cela se déroule sur la terre qui a vu passer tous les Prophètes du monothéisme, où se situe la ville trois fois sainte qu’est Jérusalem, conquise 44 fois. Où chaque roi, empereur, calife, nation… Ont voulu, depuis cette colline, s’affirmer mettre de l’univers. Que la justification des sionistes pour s’approprier de ce territoire se trouve dans la bible, c’est leur titre de propriété. Mais aussi, il a été révélé dans le Coran, de ce qu’il allait se passer, sourate 17, verset 104 :
« Et après lui, Nous dîmes aux Enfants d’Israël : « Habitez la terre». Puis, lorsque viendra la promesse de la (vie) dernière, Nous vous ferons venir en foule.«
Raison de plus pour s’interroger, nous musulmans, sur cette épreuve, et d’affirmer notre solidarité, où tout prétexte sera bon pour nous taxer d’antisémitisme. Sur ce point, je vais être clair d’emblée en disant qu’il y a beaucoup d’Israéliens pour la paix, beaucoup plus là-bas qu’ici, et qu’en proportion, il y a plus de juifs qui sont pour la paix que de français qui était pour l’indépendance de l’Algérie.
La prison en Palestine, « c’est base »
Avec tous ces conflits sur Terre, notamment le conflit syrien, en aurait presque oublié la tragédie palestinienne. C’était sans compter sur les prisonniers palestiniens. Être un prisonnier palestinien est tristement banal, lorsque vous discuter avec les habitants de la Terre Sainte, il n’est pas rare que, soit il est allée dans les geôles de l’occupant, soit qu’un membre de sa famille y est, ou qu’un membre de sa famille a été tué. Sous leur attirail de Rambo, les jeunes soldats en couche-culotte sont en réalité très fébriles, toujours en stress, dès qu’un Palestinien s’énerve parce qu’on le contrôle pour rien, s’il ne se fait pas abattre, on l’embarque. C’est assez choquant quand vous le voyez de vos propres yeux. On justifie leur emprisonnement par la loi de détention administrative héritée du protectorat anglais. Incarcération sans jugement, sans inculpation. C’est la loi de présomption de culpabilité, on t’accuse avant d’avoir commis le délit. Et voilà comment on se prend 6 mois de prison pour rien, et souvent bien plus, car c’est renouvelable indéfiniment. Mais heureusement, certains, mais ils sont peu, avec un bon réseau d’avocat des deux côtés, s’en sortent avec quelques jours. La résistance sur place, c’est un rythme intense.