La décision de Trump de transférer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, en reconnaissant de facto qu’elle est la capitale d’Israël, le président américain a mis en émoi et suscité indignation dans le monde arabo-musulman, et a été quasi-unanimement condamné dans par la communauté internationale. Essayons de voir qu’elle est réellement la portée de son acte.
Faire plaisir à qui ?
Trump à une particularité en tant que président, il fait ce qu’il a dit et promis. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale était l’une de ses promesses de campagne, notamment auprès de la droite évangélique américaine, très attaché à la création de l’Etat d’Israël, car d’après leur interprétation biblique : « L’un des deux grands lobbys de la droite évangélique est fondamentaliste millénariste : pour que Jésus revienne sur terre, il faut à nouveau réunir les conditions de son avènement, ce qui passe aujourd’hui par la reconnaissance d’Israël comme État juif », souligne Lauric Henneton, spécialiste des questions religieuses aux États-Unis et maître de conférences à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Les élections à mi-mandat approchant, rien de mieux que faire plaisir à une frange de ses électeurs, ainsi qu’au puissant lobby juif américain l’Aipac.
Intéressant de voir comment le messianisme intervient dans la politique extérieur et intérieur d’un pays. Le prétexte religieux arrive à prendre le pas sur le droit international. Avec Erdogan qui cite dans une vidéo un hadith sur Jérusalem, on commence à revenir aux fondamentaux.
Cette décision arrange aussi Benjamin Netanyahou englué dans des affaires de corruption, elle à d’ailleurs un impact sur les manifestations qui ont lieu en ce moment à tel-Aviv. Ceux qui n’empêchent pas certains d’Israélien d’être lucide et qu’il voit dans cette affaire un coup de main de Trump à Bibi. Dans le fond, les raisons paraissent assez vaine par rapport à la portée historique de l’acte, mais bon, ce n’est pas la première fois que l’histoire cherche des prétextes…
Droit international ?
À ceux qui arguent que cette décision sape le processus de paix ? Y avait-il de réelle avancé de ce côté ?
- Surtout quand Israël continue les colonies.
- Un mur de séparation qui ne respecte pas la green line, la frontière de l’hypothétique état palestinien.
- Des résolutions de l’ONU non respectées par l’occupant.
- Une entrave de libre circulation des Palestiniens.
- La main mise sur l’eau, la revendant 7 fois plus chère aux Palestiniens, se contentant de citernes quand les colons ont des piscines.
- Les prisonniers traités comme des chiens.
- Camp David, Oslo, Minneapolis, de belles villes, mais pour quels accords de paix ?
Et on pourrait encore continuer la liste. Bref, au vu de la situation, faire valoir le respect du droit international pour Jérusalem n’est qu’un leurre quand on voit bien que jusqu’à présent, Israël a pu bafouer impunément les droits des Palestiniens et s’asseoir sur le droit international, et sur les droits humains. Je peux toujours envoyé une lettre à l’ambassadeur américain en France, mais elle sera sûrement dans la corbeille avant que monsieur ne la lise. Je ne dénigre pas ceux qui veulent faire respecter les droits humains, à chacun ses utopies, mais enlever Jérusalem à la religion, c’est comme un téléphone sans batterie, cela n’a pas de sens.
L’Islam, la religion, notre refuge
Affirmer un retour à la religion, peut paraître iconoclaste, faiblard intellectuellement, avec Daesh qui a (volontairement) sali la sharia, le califat, des préceptes nobles et fort de la religion, vouloir affirmer que seul l’Islam est la seule solution paraît fantasmagorique. Pourtant qui est le premier à être allée sur ce terrain pour vouloir Jérusalem comme capitale ?
Les militants palestiniens laïques ne veulent sûrement pas en entendre parler, certains musulmans vous diront que ce n’est pas la priorité. Mais aller vers une priorité qui s’éternise, d’année en année… De plus, de nombreux Palestiniens connaissent les hadiths sur la fin des temps, alors venir les visiter avec des drapeaux, dont certains viennent pour assouvir les envies gauchistes, cela ne prend plus (et n’a jamais vraiment pris).
La cause palestinienne était quelque peu délaissée ces derniers temps, entre la Syrie, les rohingyas, et timidement le Yemen. La décision de Trump à au moins le mériter raviver la cause palestinienne aux millions d’arabo-musulmans. Allah envoie des épreuves qui peuvent paraître humiliante mais nécessaire pour raviver notre foi. Entre-deux, il y a quand même eu la gay-pride dans la ville trois fois Sainte. Autant humiliant, voir plus que la décision de Trump.
Des manifestations ont eu lieu dans de nombreux pays arabes, la Malaisie a même dit que son armée est prête pour la conquête. Cette déclaration vaut ce qu’elle vaut, avec Erdogan qui agit, comme je l’ai dit plus haut, ce sont les nations musulmanes qui reviennent à Allah.
Dénoncé les pays musulmans traîtres avec leurs dirigeants, on les connaît. Allah les dévoile chaque jour. Les musulmans qui leur trouvent encore des excuses, doivent arrêter d’être dans un statut d’ignorant qu’on leur a fait croire pour réfléchir, lire.
Mais avant tout, nous devons réappréhender notre lien avec Allah soubhanahou wa ta’ala
Je vous propose cet audio de l’imam Aami Hassen qui apporte une des raisons des épreuves qui touchent les musulmans, de notre éloignement avec notre créateur… À méditer.
Et pour terminer un message à Mahmoud Abbas que lui adresse un Palestinien.