Durant mon trek dans l’Himalaya au Népal, nous sommes restés quelques jours dans la capitale népalaise : Katmandou. J’y racontais mon expérience dans cette ville lors de mon précédent article, mais j’aimerais cette fois-ci m’attardait sur les religions omniprésentes dans la ville, et ce pays, que sont l’hindouisme et le bouddhisme. Et franchement, cela fût dur à supporter.
J’ai beau avoir une ouverture d’esprit, mais le côté, new-age ambiance tamisée avec la lampe Ikea, zen, yoga, kung-fu, peace au bord de la piscine, je ne l’ai pas trouvé en étant vraiment confronté dans un pays ou leur religion fait parti de leur ADN, entremêlé à la vie quotidienne et politique, où l’expression en public est la norme, et non pas comme une simple tendance, et qui se vivrait en privé.
Je tiens à préciser qu’avant tout c’est une impression personnelle, en aucun cas, cela est une attaque vis-à-vis des pratiquants indouistes et bouddhistes, encore moins ceux que nous avions rencontré au Népal, et qui ont toujours été respectueux de foi musulmane. Ils ont même caché une sœur qui faisait sa prière lorsque nous étions en excursion. De l’hospitalité et du respect vis-à-vis des touristes que nous ne verrions certainement pas en France, et qu’il est important de le souligner.
Supporter la ville et les cultes
Un matin de semaine, il est 7h30 la ville grouille dans tous les sens, on décide de faire une visite matinale après le petit-déjeuner. Il y a déjà beaucoup de monde, les piétons s’entremêlent aux motos et klaxons incessants. de bons matin, ils vont honorer Shiva dans des minis temples, où peuvent rentrer une, voir deux personnes. Ils font offrande de quelques pièces, en espérant que leur déesse leur donnera un peu plus dans un des pays les plus pauvres au monde.
La balade continue, et, ce qui s’apparente à une simple entrée d’une façade cache en fait une grande cour avec un temple bouddhiste. Et je dois dire qu’à première vue, c’est assez impressionnant. Il est 8 heures, la population afflue pour prendre une dose d’énergie pour la journée, avec en chœur, les moines qui entonnent des mantras. C’est censé ouvrir à la méditation, à la relaxation, mais cela ressemble plus à du vacarme avec ces coups de cymbale. Il est de bon ton en Occident de trouver cela bien, une statue de bouddha, ça fait art-déco, mais mon stock compassionnel a été épuisé en quelques minutes à Katmandou. Une locale s’improvise guide et se joint à nous pour nous expliquer leur culte. Elle nous dit que les offrandes de nourritures, du riz, biscuits… Devant les statues de Bouddha le nourrissent car il est toujours vivant ! On acquiesce en disant un simple « yes ». Pas envie de rentrer dans un débat métaphysique, mon niveau d’anglais est trop faible.
Dans une autre salle se trouve une roulette géant, avec des inscriptions de prière, en tournant, les invocations s’envolent au ciel, en espérant que cela sera exaucé, mais je n’y touche, je résiste à l’appel du shirk. Notre guide est toujours à côté voulant encore nous montrer les secrets du temple, mais on s’échappe, j’ai compris qu’elle voulait surtout un billet. Beaucoup, essaye de gratter de l’argent aux touristes, par n’importe qu’elle moyen, guide improvisé, vendeur de hashish… Chacun fait comme il peut pour survivre.
En tout cas, ce n’est pas avec nous qu’elle aura un billet, car après tout, on ne lui a rien demandé, et surtout que cela commence à me saouler ce cirque. On en visite un 2ème pour la forme, mais on est déjà saoulé. J’ai qu’une envie, boire leur semblant de café à l’hôtel. Retrouver un peu de repos. Et encore, malgré le calme dans le patio, on est quand même entouré de minis statues, partout leurs idoles. C’est le moindre mal à supporter. Vivement le trek !
Le stupa de Swayambhunath pour t’achever
Haut lieu touristique de la capitale népalaise, ce complexe religieux est situé sur une colline. « Le temple des singes », autres nom de cet endroit, est situé en haut du colline, avec… Des singes !
Après avoir gravi les 365 marches, nous avons un lieu représentant le multiculturalisme à la népalaise, en l’occurrence, ici, c’est le bouddhisme et l’hindouisme.
Les touristes se prennent en photo en faisant le signe « zen », mais à vrai dire, je ne suis pas zen du tout. Les offrandes qui font à leurs idoles pourrissent, attirant les chiens, et les pigeons qui en profitent pour leur subsistance.
Et avec les déjections des pigeons, et autres animaux ont une odeur de pourriture. Autant dire clairement les choses, il n’y a pas de baraka dans leur lieu de culte.
J’ai fait quelques pays musulmans, et j’ai toujours ressenti de la sérénité lorsque je rentrais dans une mosquée, quand bien même les rues étaient malodorantes.
Le culte des idoles, vieux comme le monde
Il suffit de se rendre dans un musée pour se rendre à quel point l’adoration des statues a forgé des civilisations, des empires. Ces grandes pierres, taillées, autour de temple, resteraient dans la postérité. de nos jours, entre les statues, nous avons les stars, chanteurs, acteurs…
Élevés au rang de culte. Même un simple élu local d’une ville moyenne peut être voué à l’idolâtrie, le simple fait qu’ils ont un peu de pouvoir rend une fascination, une soumission auprès des administrés, qui, faute de croyance, se raccroche à ceux que bon leur semble pour trouver un équilibre, un but dans leur misérable vie.
En bonus, voici le son qui nous berce dans tous les lieux traversés du Népal, de la capitale au restaurant de l’Himalaya. Hypnotisant !